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Photo du rédacteurRachel Bergeron

Le retour de Chérubin (un conte, la suite!)

Voici la suite du conte écrit par Gisèle Girard, la première partie étant écrite ici (si vous l’avez manquée). Bonne lecture!

P.s. À défaut d’une autre photo de chérubin, voici notre petit « ange ».

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Le retour de Chérubin 

La fête se prépare dans le paradis de Dieu, les chérubins imaginent leurs chorégraphies, les séraphins et les archanges entonnent déjà leurs glorieux cantiques. Noël, une célébration à ne pas manquer là-haut. Chérubin se remémore la nuit où il s’est retrouvé au milieu des bergers à Bethléem en train d’annoncer la venue d’Emmanuel sur terre. Le ciel ouvrait une fenêtre sur l’humanité. Tant de souvenirs se bousculent dans son esprit, la crèche, la fuite en Égypte, toutes ces années sur cette planète et puis … Chérubin ne veut pas se laisser chagriner. Il regarde Emmanuel avec ses mains et ses pieds transpercés et se demande comment les terriens célèbrent cet événement. Finalement, l’Éternel accorde à Chérubin la permission de mener son enquête.

Il observe un endroit appelé centre commercial: éblouissant ! Étincelant ! C’est peut-être le lieu où l’on évoque la naissance d’Emmanuel? Il cherche quelques indices. Il écoute des mélodies à propos d’un renne au nez rouge, d’un bonhomme de neige, d’un sapin…Il rencontre un personnage jovial, trônant dans un embonpoint sympathique, c’est le père Noël ! Apparemment il offre des cadeaux aux enfants, il vole dans un chariot. Étrange ! Il ne ressemble en rien au Père des lumières, mais il semble apporter un peu de réconfort. C’est comme si l’histoire se répète à l’inverse, un homme fait dieu au lieu d’un Dieu fait homme…Stupéfait, Chérubin poursuit ses investigations.

Les gens sont si affairés, il entend des caisses qui sonnent, des bouteilles qui cognent, ils voient des cartes de plastique qui glissent, des bras chargés de paquets qui défilent…Pour qui ? Pour quoi ?

Des bribes de conversation le tracassent : “ je n’ai pas les moyens de fêter cette année — cela me rappelle mon enfance — je raffole de l’esprit des fêtes — je serai seul, tout le monde s’en va dans le Sud — enfin, je prends le temps de donner aux plus démunis —Noël, la plus belle réception de l’année — j’en profite pour inviter plein de monde — j’irai à l’église ce soir-là … ”

Chérubin est perplexe, il décide de quitter ce temple financier et de survoler quelques foyers. Une odeur de tourtière, de pain d’épices, de cannelle, flotte dans l’air, il en oublie presque sa mission. Des enfants s’amusent, une femme termine les derniers préparatifs : un arbre se dresse dans le salon. Tiens ! Une crèche avec des personnages, on dirait une reproduction de la naissance d’Emmanuel, on ne l’a pas tout à fait oublié !

Chérubin voudrait comme il l’a fait auparavant proclamer aux hommes, à ceux qui sont heureux, à ceux qui sont seuls, à ceux qui souffrent, à ceux qui sont indifférents, à ceux qui sont blessés, à ceux qui sont comblés, à ceux qui sont épuisés, à ceux qui … «Emmanuel est toujours le même, prêt à donner sa Vie, prêt à rejoindre la condition humaine. Un Espoir, encore aujourd’hui ! »

Il retourne en trombe au ciel et demande une faveur à l’Éternel:“ … juste pour cette veillée de Noël, je ne peux attendre encore deux mille ans, le temps presse sur la planète bleue, j’ai peur que l’Esprit de Noël ne devienne quelque chose au lieu de Quelqu’un, des tonnes d’artifices ne suffisent plus à combler le vide … ”

Cette nuit-là, la Bible danse sur les rayons des bibliothèques, surgit des tiroirs. Des paroles de réconfort inscrites sur des fragments, comme des flocons lumineux s’en échappent. Ils virevoltent dans l’espace et atterrissent partout où se trouvent les terriens. Pendant que cette neige de tendresse tombe sur le sol, tous ceux qui lèvent les yeux vers le ciel entendent un concert parmi les étoiles “ Gloire à Dieu ! au plus haut des cieux ! Paix sur la terre aux hommes qu’Il aime ”.

Chérubin sait que le plus précieux des souvenirs, laissé aux humains est le Livre des Promesses, il souhaite que tous liront ce testament d’amour rédigé avec le sang de Jésus-Emmanuel.

J’ai même entendu dire que l’autoroute informatique pourrait être assiégée pour diffuser le récit de Noël. Une frasque de Chérubin??? Son rire de clochettes résonne encore dans le paradis de Dieu.

Gisèle  B. Girard

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