Pour celles / ceux qui me connaissent, il est évident que je suis le genre de personne plutôt calme, qui aime faire son épicerie tranquillement. Sentir, toucher et bien choisir mes légumes ne fait plus parti de ma vie depuis près des trois dernières années.
Moi qui disait un simple bonjour à la caissière, sans raconter ma vie à qui n’en a guerre souci et maintenant sur mes aguets : qu’est-ce que Charlotte fera ou racontera aujourd’hui, et surtout – à qui le dira-t-elle?
Chaque sorti est une aventure, plus ou moins agréable selon l’humeur de ma cocotte. Et cette semaine, j’avais un rendez-vous avec mon médecin. Rien d’extraordinaire. Mais Charlotte et Rose m’accompagnaient.
Alors, armée de petites livres et de jouets (et aussi d’une collation – car, les mamans le savent! Ça tient nos enfants tranquilles quelques minutes!) je suis partie en voiture, à Montréal. Et en chemin, je priais.
Une mauvaise prière.
Je priais : Jésus, permet que Charlotte ne soit pas trop extravagante aujourd’hui…
Tout a coup, en traversant le pont de la 25, j’ai réalisé mon erreur. Ma grande erreur.
Charlotte est Charlotte. Dieu l’a créé avec une nature qui enchante bien des gens. Et en ce moment-là, ce n’était pas Charlotte qui avait besoin de changer… mais moi.
Bien trop souvent, je prie pour que les autres changent. Si seulement une telle pouvait voir son péché. Si seulement mon mari pouvait comprendre. Si seulement ma voisine fessait moins de bruit. Si seulement un tel pouvait voir sa mauvaise attitude.
Mais c’est moi, qui a premièrement besoin de changer. Et ma prière aussi, a changé : Jésus, permet que je sois patiente devant l’excitation de ma Charlotte a rencontrer des nouveaux gens, et a raconter ces histoires.
Permet que je sois fière d’elle, comme TOI tu l’es.
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Matthieu 7:3
p.s. Charlotte a fait fureur, comme d’habitude. Et Rose? Elle suit les traces de sa soeur…
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