Je suis grandement excitée de vous présenter ce conte écrit par la talentueuse main de mon amie, ancienne mentor et compagne de niaiseries : Gisèle Bachand Girard. Dans l’un des temps de Noël de mes souvenirs, je suis assise à mon bureau dans les anciens locaux de SEMBEQ, je grelote, en sirotant l’un des innombrables cafés de ma vie et je ris, avec elle. Son rire éclatant restera toujours enfouit dans mon coeur. Une simple petite étincelle des souvenirs passés le fait ressortir. Voici pour vous, « Un chérubin en mission ». Merci Gisèle!
Conte de Noël
Une fébrilité inhabituelle règne au paradis de Dieu. Un chérubin sent bien qu’il se prépare quelque chose de très spécial. Récemment, il a vu l’ange Gabriel se rendre sur la terre, pour visiter un sacrificateur et une jeune juive. Cela lui semble très étrange d’autant plus que le ciel est resté silencieux depuis 400 ans en Palestine. Perplexe, il se remémore les paroles du dernier prophète Malachie. “Voici j’enverrai mon messager : Il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; Et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, Dit l’Éternel des armées.”.
Oh ! tout cela ne prépare-t-il pas des événements merveilleux songe-t-il avec curiosité. J’ai vu le Fils de Dieu en grande conversation avec son Père, ils parlaient de sacrifice, de mort, de résurrection. Le Fils resplendissant de lumière et de puissance m’a semblé comme un frêle agneau prêt à être immolé …
Attention ! les trompettes sonnent, le Fils reçoit un nouveau nom “Emmanuel”. Étonnant ! mais réel, Il quittera son palais de cristal pour s’incarner sur terre : vivre et mourir au milieu des mortels.
Et me voilà parmi toute l’armée des cieux, des myriades et des myriades d’anges qui plongent leur regard dans ce Dieu fait, petit enfant. Les séraphins me disent qu’Il vient de naître pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour diriger leurs pas dans le chemin de la paix.
Dans les champs où d’humbles bergers gardent leurs troupeaux, la splendeur du ciel illumine cette nuit inoubliable. Un ange explique aux bergers stupéfaits, la bonne nouvelle d’un Sauveur. Et instantanément nous sommes tous là, à entonner “Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !”.
Nous laissons les bergers à regret pour retourner au ciel et je me demande si j’aurai d’autres missions à accomplir. J’aimerais bien encore servir le Fils du Père. Et puis j’écoute les archanges puissants parler de messagers : au désert, au jardin de Gethsémané, près d’un tombeau vide, à l’ascension, lors d’un retour fracassant ! Je soupçonne que je serai là et je frissonne d’effroi …
J’entends déjà le vieillard Siméon prophétiser à sa mère Marie :Voici cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et toi cher enfant une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup soient dévoilées.
Je me demande bien ce que les hommes réservent au Prince de la Paix ?
Gisèle Bachand Girard
Comments