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Une mère et l'amour du Père

Les premiers jours où la maternité a amorcé ma carrière de mère, je tenais maladroitement cette petite boule déjà énergique et je me sentais submergée. Pas seulement par cette nouvelle responsabilité qui exigeait toute mon attention, mais par l'amour que j'avais déjà pour cette enfant. Je n'avais pas prévu ça. Un si grand attachement**. J'avais choisi un sac à couche et la déco de la chambre minutieusement. J'avais écrit un plan d'accouchement presque parfait, qui a dû finalement prendre le bord. J'avais acheté des livres, suivi les cours, discuté avec Jonathan de la façon dont nous l'élèverions. Je m'attendais à l'aimer, je m'attachais déjà lorsqu'il était en moi. Ce nouvel être, inconnu, qui prendrait possession de toutes mes pensées. Mais je ne pensais pas que l'amour profond en moi serait si envahissant, douloureux. J'étais si ébloui par cette nouvelle réalité, qu'elle m'a fait réfléchir à la passion que Dieu éprouve pour moi.


Je crois que Dieu a placé les mères dans nos vies pour agir comme excellente métaphore de ce qu'Il représente pour chacun de ces enfants. Chaque parent agit comme modèle d'une mère ou d'un père représentant notre Papa céleste. La différence est que même si une femme déborde de charité pour ses enfants, qu'elle souhaite leur bien, elle demeure imparfaite et passablement incomplète. C'est pour cette raison qu'une mère chrétienne doit se lever chaque matin, les genoux pliés, les bras tendus vers les cieux, les yeux humbles, le coeur sensible envers son enfant et ses faiblesses.


On dit souvent que le travail d'une mère est ingrat, difficile, impossible. Et bien qu'il le soit, il est aussi honorable, car aucune mère ne mérite ce rôle. Aucune femme ne peut agir comme modèle parfait. Aucune maman ne peut élever adéquatement ses enfants. Heureusement, le Père parfait ne nous demande pas d'être irréprochable. Relisez cette phrase, mes chères amies, mes soeurs, le Dieu qui nous regarde tous les matins beurrer la toast de nos enfants, ne nous harcèle pas à vivre un idéal. Ce tendre Père qui observe chaque couche être changée, chaque bisou donné à l'aube de la nuit, chaque livre lu avec fatigue nous chuchote que tout cela n'est pas vain.


Heureusement, le Père parfait ne nous demande pas d'être irréprochable. Dieu qui nous regarde ne nous harcèle pas à vivre un idéal familial. Ce tendre Père nous chuchote que tout cela n'est pas vain.

À travers votre vie de mère, il souhaite que vous compreniez mieux l'amour qu'Il a lui-même pour vous qui êtes son enfant. Il veut que vous reconnaissiez votre ultime besoin de Lui, de Sa présence, de Son amour, de Sa direction pour mieux aimer l'être qu'il a précieusement déposé dans votre famille. Tout comme votre enfant grandit en vous, entouré de liquide protecteur, d'amour invisible, restez au creux de l'amour de Dieu. En Lui.


Il souhaite que vous compreniez mieux l'amour qu'Il a lui-même pour vous qui êtes son enfant.

Lorsque vous tenterez de boire votre café possiblement sans succès dans les prochaines heures, ou de sortir faire une commission chaotique à l'épicerie avec vos petits trésors, méditez sur le fait que Christ est en vous, pour procéder à cette tâche immense, impossible. Être mère.


Personne ne peut élever un enfant.

Sauf Lui, en nous.

Sauf en Son amour, pour nous.

** Je suis conscience que certaines parmi vous, chères amies, n'ont pas vécu cet attachement immédiatement. Je prie afin que vous puissiez expérimenter cet amour indescriptible, si ce n'est/n'était pas le cas. Ne regrettez pas que votre attachement ne soit pas parfait. Dieu ne vous l'impose pas. Il travaille à ce qu'il se développe selon son plan, pour vous.

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