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Photo du rédacteurRachel Bergeron

Ces enfants que nous adorons + de veilles photos

Lorsque notre Charlotte avait à peine quelques semaines, ma soeur, son mari et son adorable garçon de six mois sont venus nous visiter. Avec de très bonnes raisons (que je ne voulais pas accepter dans l’temps!) Mireille tenait absolument à me sortir de chez moi. Elle et moi avons donc bravé l’hiver saguenayen pour jaser et prendre un café – SANS l’amour de ma vie – ma Charlotte. Mes émotions ne pouvaient pas être plus émotionnées. J’étais dans tous mes états.


Partir loin de mon bébé! Qu’allait-elle devenir? Et si elle est avait soif? Si elle me cherchait? Si son père n’était pas assez attentif à ses moindres besoins? Et si je mourais en chemin?!?! Dramatique n’est-ce pas? Je sais que toutes les mamans peuvent comprendre l’apocalypse de cette journée! Lorsque c’est notre premier bébé…



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Depuis le début des temps (ou du moins, le début de MON temps) j’aime le café. J’ai bu mon premier café en cachette dans le sous-sol de l’Église, je devais avoir 10 ans. Bien que mon palais fut brûlé, j’ai tenté l’expérience une autre fois, à 12 ans. Dans ces années-là, ma famille moi partions souvent travailler au camp des Bouleaux durant les fins de semaine, accompagnée de l’incomparable Huguette. Huguette fut celle qui m’a initiée à la prise régulière de café. Durant ces souvenirs inoubliables, je dégustais ce liquide chaud, sublime et énergisant, autant que je le pouvais. (Je ne crois pas que ma mère se soit rendu compte de l’imminente dépendance qui se préparait…)

Mon histoire d’amour avec ce remède de tous mes maux a évolué au cours des années. Toutes sortes d’étapes importantes de ma vie se sont déroulées accompagnées d’une tasse bien chaude. Mes matins de « cégepoise » débutaient avec mon papa au Valentine, un café et une toast blé entier tartinée de beurre d’arachide. Devenu employée, je voyais apparaît les rayons du soleil de ma fenêtre montréalaise et ces journées ne pouvaient commencer sans une carafe à la main, marchant et courant dans l’odeur inestimable du métro ou dans les autobus bondés de Montréal. La demande en mariage de mon doux mari eut lieu dans mon petit café préféré du moment, sur le boulevard Gouin. De plus, tous nos voyages entre le Saguenay et Mascouche en passant par Trois-Rivières, Longueuil ou par Sorel ne s’écourtaient pas sans un aromatique café. Malgré que toutes les formes de café m’intéressent et m’enveloppent de bien-être, il n’est pas le sujet principal de cet article.




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Par contre, c’est par celui-ci que commence mon histoire d’idole, avec ma fille. Dans un lieu bien aimé, il y a 8 ans, alors que ma soeur qui voulait me faire plaisir et me sortir de chez moi m’a convaincue que Charlotte survivrait sans moi. Et assise en face d’elle, j’étais persuadé du contraire. Tout ce que je voulais, c’était retourner chez moi. Je ne voulais pas me faire plaisir ni jouir de ce rare moment seule avec ma soeur. Elle qui avait la grâce de voir grandir son fils, constatait mes émotions et craintes du moment, et connaissait ma tendance à me renfermer avec les miens.

J’ai évidemment apprécié les discussions avec ma soeur, mais je sentais que ma peur m’empêchait d’aimer le moment présent. Mon idole pointait à peine le bout de son nez.

Depuis l’instant où notre aînée a crié pour la première fois, j’étais auprès d’elle. Et laissez-moi vous informer que Charlotte n’attendait pas longtemps avant de signifier son impatience. J’accourais et répondais aux moindres de ces caprices. Sans me rendre compte de ma sottise, je ne voulais pas que personne ne m’empêche d’être présente dans son petit univers.

Merci Seigneur, j’ai réalisé assez tôt que d’agir ainsi ne protégeait pas notre cocotte. Au contraire, mon attitude la surprotégeait. Au lieu d’exercer mon rôle de mère, comme le Seigneur me le demande, je m’improvisais « maître de l’univers de notre fille » et je voulais tout contrôler. J’adorais notre fille. Je l’adorais telle une idole qui s’empare de mon coeur. Je m’agenouillais devant ses caprices. Je ne faisais pas confiance en Dieu pour prendre soin d’elle, je croyais être la mieux placée pour la défendre de tout.

***

Les enfants n’ont pas besoin d’un environnement parfait, du repas parfait, du lit parfait, du jouet parfait, du iPad parfait, de la robe parfaite, de l’école parfaite, du professeur parfait, du parent parfait. Nos enfants n’ont pas besoin d’un parent parfait. Mon enfant N’A PAS besoin que JE SOIS PARFAITE.

Nos enfants ont absolument et impérativement besoin de voir leurs parents aimer Dieu. Ils doivent observer la foi de leurs parents. Ils doivent contempler la joie de leurs parents d’être dans la présence de Dieu. Peu importe les circonstances. Peu importe l’environnement, le repas, le lit, le jouet, le iPad, la robe, l’école, le professeur, le parent.

Nos enfants seront malheureux si nous tentons de les combler parfaitement, car Dieu ne nous a pas créés pour exaucer chaque désir de ces petits êtres si précieux et accaparants. Notre rôle de parents est de les protéger et de prendre soin d’eux du mieux que nous le pouvons. Mais le reste, n’en tiens qu’à Dieu.

Je suis devenue une nouvelle mère, le jour où j’ai réalisé que je ne serai jamais suffisante pour mon enfant. J’ai saisi la grâce de Dieu, car c’est seulement avec lui que je peux être la mère qu’Il veut que je sois. Mon amour pour nos filles ne sera jamais suffisant. Seul Dieu peut combler les désirs de leur coeur et leur besoin d’être aimé.

Les enfants que le Créateur nous prête ont soif de Dieu. Déjà, leur coeur aspire à quelque chose de plus grand.

Et en attendant qu’ils comprennent ce besoin et saisissent cette vérité, enseignons-leur, par exemple. Aimons Dieu. Jouissons de Jésus. Écoutons l’Esprit. Abandonnons nos idoles.

Agissons plutôt avec foi, en prière, une tasse de café à la main.

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