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Coûte que coûte

Ces trois mots signifient beaucoup pour moi. Et depuis longtemps. Il y a 20 ans… je promettais à Jésus de le suivre « coûte que coûte ».

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Ce défi m’a été lancé il y a plusieurs années. Je venais de me convertir 6 mois plus tôt, et le Seigneur sait que j’avais besoin de confirmer ma foi nouvelle. La voix pénétrante et percutante de Yan Jazdik lors d’un camp à Parole de Vie en février 1998 résonne encore dans mon coeur. Je ne me souviens pas de grand-chose ni des autres mots qu’il prononça cette fin de semaine là, mais suivre le Maître, de tout notre être était un non négociable pour cet homme de Dieu sans compromis et pour moi-même.

Et c’est ce que je tente de faire, maladroitement, imparfaitement, mais fermement, depuis 20 ans. VINGT ANS! Je me sens vraiment vieille de pouvoir écrire une partie de mon histoire et d’y ajouter cette expression temporelle, il y a 20 ans… Le temps a bien changé, ma vie a chavirée plus d’une fois, mais sans orgueil et accompagné de sa grâce, je peux affirmer que ma foi n’a jamais cessée.

Il y a 20 ans… j’étais une ado complètement paresseuse qui ne pensait qu’à elle-même. Je voulais accomplir le minimum afin de vivre le plus de moments seuls. J’étais gênée et doucement en quête de changements. Je n’aimais pas ma vie. Plate, banale, sans personnalité. Trois ans auparavant, mon corps avait subi une mononucléose et j’avais de la difficulté à m’en remettre physiquement et émotionnellement. En pleine crise d’adolescence, j’étais toujours fatiguée et sans entrain. Fâcher contre tout, je boudais souvent. Je vivais ma révolution tranquille personnelle. Peu de gens comprenaient mon état d’âme.

Malgré tout, une étincelle de joie scintillait dans mon coeur à l’approche de l’été. Depuis l’âge de 12 ans, je passais mes étés à travailler au Camp des Bouleaux. Servir les gens, nettoyer les tables, passer le balaie, récurer les toilettes, toutes ses tâches m’attiraient. Étrangement, l’introvertie en moi avait hâte. Ces moments passés à l’abri du monde et du mal me faisaient toujours du bien.

Mais l’été de mes 15 ans ne se passa pas comme je l’espérais. Lors des 4 heures de voyage pour se rendre à destination, je m’imaginais servir avec fierté sept assiettes de crêpes le matin dans mes deux petites mains, couper de la salade avec madame Huguette, installer les ustensiles avant l’arrivée des campeurs, déguster une tasse de café à l’eau – imbuvable, passer le balai en chantant en harmonie avec les autres, remplir les grosses poubelles d’eau afin que nous puissions boire ce liquide de vie reposé sans qu’il empeste le souffre. Malgré mes espérances, je fus responsable du Bouleaux-croûte cet été-là. Et je n’en fus pas ravie. J’étais en congé le matin et enfermée l’après-midi et le soir, alors que tous mes amis suivaient l’horaire contraire. Je l’avoue, je suis un peu dramatique, je n’étais pas littéralement enfermée, mais devoir rester tout l’après-midi à vendre des chips et des barres de chocolat alors que les autres discutaient et riaient à la plage me rendait triste de mon sort. Je n’avais pas encore compris comment servir Dieu d’un coeur sincère malgré toutes les situations. En fait, je ne vivais pas encore pour Lui. Je n’avais pas encore accepté son amour, sa grâce et son pardon.

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J’ai toujours cru en Dieu. Je l’aimais sans vraiment le comprendre ni le connaître. Mais j’ai toujours été attiré par cet Être Suprême et Intrigant. D’aussi loin que je peux me rappeler, j’ai toujours eu le désir de Lui plaire. J’étais même la petite fille modèle à l’école du dimanche de l’Église. Tous les dimanches, ma collection non désirée d’effaces et d’aiguisoirs s’agrandissait parce que j’avais bien appris le verset de la semaine. J’étais la chouchou.

Jusqu’à cet été de 1997. Je n’avais pas compris le plan de Dieu pour moi et je ne voulais pas vraiment en faire partie. Et durant l’une de mes crises existentielles intérieures, une amie a simplement bouleversé ma vie : « tu pourrais lire la Bible avec tout ce temps libre! »

C’est alors que sans trop y réfléchir, j’ai ouvert les nouvelles pages de la Bible de l’aventure que je possédais. L’odeur des pages fraîchement imprimées contredisait le vieux message nouveau pour mon intelligence. Je me suis mise à lire ce livre qui m’intriguait, mais ne m’intéressait pas vraiment jusqu’à ce jour. Je le trouvais difficile à lire et je ne croyais pas que le Dieu de l’univers voudrait toucher mon coeur si insignifiant. Et sans m’en rendre compte, Dieu utilisait mon cynisme pour sa gloire. Un verset à la fois, je fus touchée.

Entrez par la porte étroite; en effet, large est la porte et spacieuse la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y engagent. Mais étroite est la porte et resserré le sentier qui mènent à la vie! Qu’ils sont peu nombreux ceux qui les trouvent! Matthieu 7.13-14
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Plusieurs personnes, événements, émotions et désarrois ont transpercé mon coeur de pierre cet été-là. Un éclat de roche à la fois se détachait du métal rugueux. Et en peu de temps, l’or poli se révéla sans prétention. Mon âme, mon coeur, mes émotions et mes désirs se transformaient. Je vous épargne les détails, mais la soirée qui a marqué le début de ma relation d’amour avec notre Seigneur est le 1 août 1997, il y a 20 ans… Autour d’un feu de camp, au camp des Bouleaux bien sûr, après une prédication de François Turcotte lors de la semaine des adolescents, j’ai jeté une partie de moi-même ainsi qu’un bâton dans le feu. La vieille moi n’était plus. Et la nouvelle moi chambranlante et incertaine criait « oui! je le veux! et pour le reste de ma vie, je te suivrais! » Quelle délivrance!

Coûte que coûte, je te suivrai Seigneur. Malgré la souffrance et les peines, le tonnerre et la pluie, Coûte que coûte, je te suivrai.

Je ne laisserai plus mes pensées me troubler, Ni l’ennemi m’assaillir, Les vérités de ta Parole, resteront gravées et m’aideront à traverser le temps. Coûte que coûte.

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Le premier août 1997 marquait un nouveau départ, et j’étais loin de m’imaginer le plan que Dieu avait tracé pour moi! Peu à peu, le « boudage » se transformait, l’énergie revenait, la paresse disparaissait, la tristesse aussi. L’entrain et la joie illuminaient mes jours de plus en plus. L’évangile s’enracinait et prenait la place que je lui laissais.

Aujourd’hui est un grand jour pour moi! Les anges ont fêté mon affranchissement, il y a 20 ans… Le Seigneur a changé ma vie, il l’a bouleversée dans les racoins les plus sombres de mon coeur. Et je désire qu’il continue pour aussi longtemps qu’il aura besoin de moi!

Coûte que coûte!

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