top of page
Photo du rédacteurRachel Bergeron

Let it go


IMG_5104

Il est 6 h 35 lorsque j’ouvre la porte de ta chambre. Et tu t’assis droite comme une flèche. « C’est aujourd’hui! C’est la rentrée! C’est enfin aujourd’hui! ». Et oui, cocotte. Depuis des mois que tu en entends parler, c’est enfin le GRAND jour. Ta première journée à l’école. Ta première journée, seule dans le monde. Je vais devoir de laisser partir.


IMG_5106

Tu étais tellement fière lorsque tu es sortie de ta chambre, habillée en écolière. Ton petit « kit » te va tellement bien. Tu es resplendissante avec tes petits yeux plissés du matin.


IMG_5107

Tu déjeunes, comme à ton habitude, lentement (c’est à peu prêt la seule chose que tu fais de lentement) et te levant continuellement. Tu annonces aux cochons d’inde : « C’est ma première journée d’école ». Tu chuchotes la même chose à l’oreille de ta petite soeur malade.


IMG_5120

Et à 7 h 20, nous quittons la maison. Vite, ton autobus, le numéro 059, passera bientôt au coin de la rue à 5 minutes de marche. Et c’est à ce moment que je dois me rendre à l’évidence, tu es grande. Tu n’es plus mon bébé. Je dois te laisser partir.


IMG_5125

À 7 h 27, des lumières « flashent ». L’autobus arrive. Vite, la caméra. Même pas le temps de faire un vrai câlin que tu es déjà dans l’autobus. Et les larmes coulent toutes seules. Je dois te laisser partir.

Mais pas tout de suite, pas encore. Je cours vers notre voiture. Avec ton papa et ta petite soeur, nous partons te rejoindre à l’école, suite au conseil du directeur de l’école. J’ai peur que tu sois déjà arrivée et sortie de l’autobus.

Mais non. Je te vois, le visage anxieux. Et quand tu m’aperçois, tu souris. « Tout va bien aller, mon coeur. Tu auras une belle journée ». Et je te sers dans mes bras, les larmes encore ruisselantes! Papa t’embrasse aussi. Je dois te laisser partir.


IMG_5129

Cette fois, c’est la bonne. Tu marches tranquillement vers la cour de l’école. Tu sembles incertaine. Et une grande fille te prend la main et te montre le chemin. Pour moi, c’est comme un ange de Dieu qui me souffle à l’oreille : « Tu vois, je vais prendre soin d’elle. Car tu sais, elle m’appartient avant tout ».

Tout comme tu le chantes et le danse si librement, « Let it go ». I have to let you go. Pas dans le sens d’être libérée de toi. Je dois plutôt te laisser aller dans cette nouvelle aventure. Avec foi. Mais ne t’inquiète pas mon coeur, je t’attendrais quand tu reviendras et je serai toujours là pour toi.

Je serai toujours ta maman. Même si aujourd’hui est le premier jour de ta vie de grande fille. Ouf! Que d’émotions!

37 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentários


bottom of page