Parfois, j’aimerais écrire moi-même l’histoire de ma vie. Premièrement, le personnage principal – moi – ne serait pas petite, ni insignifiante. Elle serait remplie de ressources et joyeuse malgré les épreuves. Et des épreuves. Il y en aurait des grandes, mais tsé, comme dans les films, la souffrance coulerait sur mon dos comme si elle n’était rien. Je ferai du bien aux autres sans penser à moi. Je sauverai le monde.
Nous voulons tous sauver le monde, à notre façon.
Sérieusement, parfois je regarde ma vie et d’un point de vue humain, elle n’a rien d’intéressante. Mes talents et mes capacités sont drôlement plates et j’aspire, pas souvent, mais de temps en temps, à être celle que je ne suis pas.
Je suis née dans une famille chrétienne. Déjà, le début de l’histoire annonce qu’il n’y aura pas de grand péché dont j’aurai à me départir après ma conversion… Mais quand même, comme dans l’histoire de toute bonne adolescente du 21e siècle, il y a eu des chicanes. En masse. Mais platonique. Je me révoltais dans mon coeur, et contre ma mère. Mais jamais je n’aurai oser consommer la petite substance blanche, ou fumer le diable.
Je n’ai jamais même fumé. Imaginer! Comment ma vie peut paraître plate. (En réalité, je suis bien contente que Jésus m’ait préservé!)
Problème de poids. Humeur négative. Je ne rêvais à rien, sauf d’être ailleurs. Puis, je me suis convertis. La musique peut commencer… dadam! Non, en fait rien n’a vraiment changé dans ma vie. Les circonstances, et mes aventures n’ont pas changées. Mais mon coeur oui… très tranquillement.
J’étais une fille ordinaire. Un peu trop. Je suis allée au cégep. Les gens ne croyaient pas en moi. Il parait que je m’habillais mal. En plus, je n’ai jamais eu de chum. Je fais pitié hein? Je suis une artiste, mélancolique. Et je choisi d’étudier en technique de bureautique. (Si vous êtes tannée de lire mon histoire, je comprendrais, mais attendez, il y a un but, à la fin!)
Puis après mon cégep, je surprends tout le monde. Au lieu de travailler pour une compagnie qui vient de m’engager, je choisi de partir. Tsé, ce que je rêvais. Je pars pour la Saskatchewan seule, pour six mois. Exotique n’est-ce pas? Pourtant, cette expérience à changer ma vie. Elle a changé ma vision du monde. Et surtout la vision que j’avais de moi-même.
Comme vous avez pu le constater, je n’ai pas une grande opinion de ma personnalité et de ce que j’ai vécu. Mais plus je grandi dans ma foi, et plus je crois que Dieu m’a créé avec des talents que je dois utiliser pour lui. Je commence à croire que mon histoire a un but.
Ce que j’ai lu dans ma Bible ce matin m’a beaucoup édifié, et je crois que Dieu a voulu me montrer comment il m’aime pour ce que je suis. (Évidemment, c’est lui qui a choisi chaque fibre de mon être et du vôtre.) Samuel, le prophète, celui qui a une grande histoire (il est né par miracle, après que sa mère est faite une promesse à Dieu), cherche un nouveau roi. Saül étant rejeté par Dieu. Samuel cherche donc un roi parmi les fils d’Isaï. Et alors qu’il croit avoir trouvé en la personne Éliab, grand et beau jeune homme, l’Éternel lui dit : « Ne te laisse pas impressionner par son apparence physique et sa taille imposante, car ce n’est pas lui que j’ai choisi. Je ne juge pas de la même manière que les hommes. L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au coeur. » 1 Samuel 16.7
N’est-ce pas « dans les dents » (expression de jeunes de nos jours), des beaux et des grands de ce monde! 😉
Dieu a choisi les choses faibles de ce monde. Et laissez-moi vous dire, que je suis une très grande faible. Et je me doute que vous aussi. Dieu nous a tous créé différemment. Nous le savons. Mais il a aussi choisi de placer des dons en chacun de nous, et il a écrit notre histoire en fonction de quelque chose de plus grand. Chaque histoire compte. Chaque souffrance peut aider un autre qui souffre.
David, le plus petit de ses frères était gardien de mouton. Son début d’histoire ressemble à la mienne. Elle n’augure rien d’excitant. Mais Dieu a choisi d’utiliser ses capacités avec une fronde pour tuer un géant. Bon, ok. Je n’ai pas encore tué de géant. Mais… le géant de la honte meure peu à peu. Et ça, c’est une grande victoire!
Quelle est votre histoire? Quel don, quelle souffrance Dieu peut utiliser pour aider les autres? Si tu laisses Dieu agir, il peut utiliser ton histoire pour son service. Et il n’y a rien de platonique dans ce qui pourrait arriver. Si David était resté dans le champ à garder les moutons, il aurait utiliser ses dons, mais nous ne le connaîtrions pas comme l’homme près du coeur de Dieu.
Chercher à aider les autres, et à servir, dans la situation où Dieu t’a a placé pourrait peut-être changer ton histoire insignifiante. Peut-être que personne ne sera au courant, mais Dieu le sera. Et parce qu’il regarde au coeur, c’est Son opinion qui importe, non?
Comments